Joaillier à la réputation mondialement établie, Tiffany fut, aux États-Unis, le fer-de-lance du mouvement Art nouveau. Au sein d'une époque et d'un pays riches de découvertes et d'inventions, Tiffany réussit à aligner les arts décoratifs, longtemps considérés comme mineurs, au rang suprême des beaux-arts. Faisant du verre leur matériau de prédilection, les ateliers de Tiffany développèrent des techniques de traitement toujours plus innovantes et permettant de décupler les effets possibles. À l'instar de Gallé ou de Daum, en France, Tiffany exploita la richesse de ses couleurs, sa transparence ou son opacité, dans des déclinaisons toujours plus belles d'éléments décoratifs divers et variés. Cependant, c'est essentiellement par ses lampes en mosaïque de verre, semblables aux plus beaux vitraux des cathédrales, que l'artiste connut la notoriété. C'est en nous plongeant dans ce prisme de couleurs que l'auteur nous fait revivre ici la naissance d'un véritable mythe.