Un historien du monde romain provincial se penche sur son métier. De son laboratoire hispanique, il retrace un panorama des définitions et enjeux de l'historiographie passée et présente, et observe les mutations d'une discipline dont l'érudition était le fleuron, examinant avec soin les modèles interprétatifs, modernistes, et leurs liens avec les témoignages, les méthodes et les constructions intellectuelles sur l'écriture de l'histoire. Conçue comme un voyage librement choisi à travers les sources, la réflexion montre que les documents ont changé et que leur interprétation est devenue un moment essentiel de l'élaboration. Car l'histoire n'est pas une science mais ne relève pas non plus de l'opinion : elle ne saurait donc prétendre à un discours uniformisé. Seul l'historien est maître de la synthèse.