Oscillant entre la majesté artificielle des icônes byzantines et la profondeur naturaliste initiée par Giotto, l?art des primitifs italiens incarne les premiers pas vers l?art de la Renaissance. S?essayant à d?autres supports, ces premiers artistes délaissèrent peu à peu la fresque pour les panneaux de bois amovibles. Si le hiératisme des visages peut choquer nos yeux néophytes, à l?époque, cette distanciation soulignait la divinité des personnages représentés. Cette sacralité était renforcée par les fonds illuminés à la feuille d?or. L?élégance de la ligne et le choix des couleurs les plus denses concouraient également à rendre perceptible l'invisible. Ce livre s?attache à souligner l?importance capitale que joua l?humanisation du sacré, ouvrant une porte discrète mais définitive vers l?humanisme cher à la Renaissance.